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La Chine : Puissance en émergence ou une superpuissance potentielle ?

La Chine : Puissance en émergence ou une superpuissance potentielle ?

Discuté par le Professeur : Noureddine KADOURI

Préparation et présentation de la séance : Mustapha ALFURKE

Rapport élaboré par l’étudiant doctorant : Lakbir SIRAJE

 

A l’instar des séances précédentes qui se sont déroulées tout au long de ces soirées intellectuelles ramadanesques, M. FOURKE a inauguré la 18ème séance par la définition du sujet de la soirée, avant de passer à la présentation de son invité à ses spectateurs virtuels. Ces derniers qui, à leur tour, n’ont pas hésité à exprimer leur gratitude aux responsables de la Revue du Droit et des Affaires internationale, ainsi qu’à toutes les composantes de l’équipe qui veille sur le déroulement de telles séances.

Par ailleurs, M.ALFURKE, et après avoir souhaité la bienvenue à son invité le Professeur Noureddine KADOURI qu’il présente, d’ailleurs, comme un membre actif au sein de plusieurs organisations et institutions nationales et internationales, a essayé de cerner et de déterminer les contours du sujet, en faisant un petit tour d’horizon sur ce pays magique qui est la Chine, objet d’étude de cette soirée et qui ne manquerait pas, bien sûr, d’apports scientifiques et épistémiques. M. le présentateur a essayé de rappeler à ses spectateurs dans l’espace virtuel, sur un ensemble d’atouts et de points forts spécifient ce pays monstre à tous les niveaux, politique, économique et stratégique. Toutefois, pour ne pas bruler les étapes et empiéter, ainsi, sur l’intervention de l’invité, M. FOURKE lui a cédé la parole tout en espérant que tout le monde en tirera profit.

En prenant la parole, notre conférencier, Mr Noureddine KADOURI a commencé par     remercier les organisateurs de la séance ainsi que les spectateurs. Puis, il s’est attaqué au sujet en soulignant que son intervention allait s’inscrire dans le cadre d’un contexte, sensible et très ponctuel, marqué par une double crise, celle de la pandémie du Covid-19 et celui politique qui consiste en la crise ukrainienne.  L’intervenant n’a pas manqué de souligner que la Chine allait imprégner et impacter le monde par les positions qu’elle allait prendre et par son interventions sur la scène internationale, en tant que puissance, qualifiée par Mr Noureddine KADOURI, de géoéconomique par rapport à la puissance « géopolitique » que représente la Russie qui, par leur rapprochement, guettent la sécurité du bloc occidental. Notre intervenant a souligné aussi, que la Chine ne veut pas se montrer comme un simple acteur sur la scène internationale ou, tout simplement, comme un leader asiatique, mais elle veut se démarquer et s’imposer au régime international, en y imposant son propre modèle et sa propre vision.

Selon le Professeur Mr Noureddine KADOURI, un ensemble d’études récentes, ainsi que des statistiques et prévisions préconisent que la Chine, d’ici 2035, arrivera à se superposer sur le régime international, tout en se demandant si les Etats-Unis pourraient contrarier cette tendance chinoise. Et si c’était le cas, quels sont les mesures et les entraves qui pourraient l’enfreindre à atteindre son objectif ? C’est sur cela, que notre intervenant, Mr KADOURI, de formation francisante, va se focaliser. En effet, l’intervenant après avoir présenté son introduction du sujet en langue arabe, a poursuivi son intervention dans la langue de Molière. Cependant, il n’a pas manqué de souligner que la discussion qui suivra son intervention se fera en langue Arabe et ce dans le but d’avoir le plus d’intervenants possible et que tout le monde puisse bénéficier des questionnements des intervenants.

Effectivement, M. Noureddine KADOURI a commencé son intervention par rappeler l’évolution spectaculaire de la Chine sur la scène mondiale, de par sa croissance économique qui l’a hissée au 2ème rang mondial après les USA en termes de PIB. Il souligne qu’il n’a fallu qu’une dizaine d’années (de 2001 à 2010), pour que ce pays vienne s’imposer au régime international par sa puissance économique. Par ailleurs, moult statistiques montrent que les Etats-Unis et le Japon ont perdu, au cours de la même période, leurs parts du marché mondial en faveur du monstre chinois qui a affiché un taux de croissance remarquable. D’après notre intervenant, c’est sa stratégie d’industrialisation exportatrice qui était à l’origine de cette croissance remarquable de la Chine, ce qui l’a hissé aujourd’hui au rang de  1er exportateur et 2ème importateur à l’échelle mondiale, avec un pourcentage d’échange commercial de 38,2% du PIB en 2018. Cela étant, l’hégémonie chinoise prévue en 2035, s’inscrit dans cette tendance.

Outre cette croissance remarquable du PIB, la Chine a, aussi, su développer un ensemble de stratégies depuis les années 80, à savoir la stratégie d’entreprises multinationales, stratégie capitalistique, stratégie développement et recherche et tout récemment, en 2019, la stratégie sanitaire. La stratégie multinationale, focalisée d’abord sur la croissance interne, s’est transformée pour se développer ensuite dans divers pays émergents, avec des prises de participation au capital dans plusieurs firmes. C’est à ces stratégies et à bien d’autres développées depuis lors que la chine, selon M. KADOURI, doit sa réussite. Somme toute, cette réussite appelle le pays à compenser son infériorité militaire par rapport aux autres grandes puissances, notamment les USA, par une supériorité économique et commerciale, pour pouvoir s’imposer face au bloc occidental. Ce faisant, la Chine s’est activée inlassablement dans le processus de réforme du système de gouvernance mondiale et à maintes occasions, remis en cause les préceptes du système mondiale en vigueur, notamment sa doctrine économique néolibérale et sa démocratie constitutionnelle.

La Chine a élaboré son propre modèle de développement traduit par le processus de Pékin versus celui de Washington, qu’elle cherche à faire aboutir depuis que les USA ont déclaré la guerre économique aux entreprises chinoises sous l’Administration Trump. Cette nouvelle vision propre à la Chine, cherche à rétrécir le cap entre le vieux et le nouveau monde que la crise de la Covid-19 a consacré, tel que notre intervenant M. KADOURI l’a souligné.

Tout au long de son intervention, M. KADIURI a essayé d’inventorier un ensemble de points forts et d’atouts, ainsi que des faiblesses et de carences de l’économie chinoise qui peuvent ralentir ou entraver cette puissance mondiale de se superposer aux autres puissances classiques de la jungle international. Mais, certainement ce pays sait ce qu’il fait et ce qu’il veut, pour devenir le joueur mondial n°1 sur la scène internationale. Ceci dit, la Chine va s’imposer tôt ou tard pour éclipser l’ordre mondial monopolaire en vigueur depuis l’effondrement du Bloc socialiste vers les années 1990.

Avant de conclure sur ce sujet, le débat a été reprit entre M. KADOURI et Mr FURKE pour apporter plus d’éclaircissement sur certains points, notamment, sur le potentiel militaire chinois combiné, bien sûr, à une industrie de technologies de pointe en la matière et une diplomatie qualifiée de soft power, pour se mettre, en fin de compte, d’accord sur le point que la Chine est arrivée, inévitablement, à s’imposer et piloter le monde post-crise pandémique de la covid-19.

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